REVUE PIANISTE MAI/JUIN 2011

Ce nouvel album du pianiste Philippe Duchemin est probablement le meilleur qu'il nous ait offert. Il lui ressemble : au répertoire, trois de ses compositions, Chick Corea, Ma sorcière bien aimée, Chopin, Tchaïkovski, Duke Ellington et, bien sûr, son inspiration de toujours, Oscar Peterson. Bel exemple de refus du sectarisme.

Accompagné à la basse et à la batterie des frères Le Van, qui partagent son esthétique et swinguent sans désemparer, il aborde les onze plages de ce disque avec maîtrise, respect et pas mal de tempérament. Chacune d'entre elles fait l'objet d'arrangements soignés et intelligents, de « spéciaux » savoureux, laissant ensuite libre cours à la verve constante du pianiste et de ses complices. Les pièces d'inspiration classique, en particulier, sont traitées avec tact et font la part belle à un lyrisme élégant, presque reffiné, qu'on ne lui reconnaît pas toujours.

Voilà bien un piano rutilant et un trio que l'on aura plaisir à réécouter. Jean-Pierre Jackson